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L’énergie éolienne au coeur des programmes scolaires

30/06/2017La concertation, Le projet

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Entretien avec un professeur de Technologie du Collège d’Eu, où Eoliennes en Mer Dieppe Le Tréport s’est rendu pour présenter le projet de parc éolien en mer. 

Pourquoi avoir sollicité Eoliennes en Mer Dieppe Le Tréport (EMDT) ? 

Dans le cadre de la réforme du collège, nous devons créer des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI). Il y a deux ans, des collègues et moi-même nous sommes posés la question, en mettant en parallèle les programmes de nos matières respectives, de savoir sur quel thème nous pouvions travailler. La Technologie, les Sciences et Vie de la Terre, l’Histoire et la Physique-Chimie sont des disciplines qui abordent toutes la transition énergétique. Le projet d’éoliennes en mer s’est présenté comme une évidence, car il s’intègre dans ce cadre.

Il nous semblait aussi important d’ouvrir l’école au monde extérieur et professionnel. J’ai assisté à l’une des réunions publiques d’EMDT à Criel et j’ai trouvé le discours et la démarche pragmatiques et sincères. Nous avons un impératif de neutralité et ne sommes pas là pour former les élèves à être pour ou contre le projet : on leur apporte tous les éléments pour leur permettre de construire leur propre opinion de citoyens.

Quelles sont les questions posées par les élèves ?

Les élèves ne sont pas réellement dans une démarche de questionnement : ils sont à l’école et nous leur délivrons un cours. Ils prennent ce qu’on leur donne et sont surtout curieux d’apprendre. Certains étaient toutefois très interloqués et ont posé des questions pertinentes, comme « est-ce que les éoliennes vont faire fuir le poisson ? » ou encore « pourquoi fait-on des éoliennes ? ». On leur apporte des éléments de réponse : les rideaux de bulles pour réduire l’impact sur les mammifères marins, l’augmentation de la population qui nécessite de produire plus d’électricité. En mettant bout à bout les différents éléments qu’ils peuvent obtenir dans les différentes matières, ils se constituent une synthèse.

Crédits : DR

Comment ont-ils abordé le sujet dans les différentes disciplines ? 

En Histoire, les élèves travaillent sur les différentes transitions énergétiques qui ont amené le peuple a de grands changements : l’utilisation du charbon, les crises pétrolières etc. Aujourd’hui, on ne s’en rend pas réellement compte mais nous sommes en pleine transition énergétique : il nous faut réfléchir au développement  des futures énergies. En Physique-Chimie, ils se concentrent sur la production d’électricité et sur les moyens à disposition pour la fabriquer aujourd’hui. Ma collègue de Sciences et Vie de la Terre apporte quant à elle la dimension problématique des ressources : le pétrole, les énergies fossiles qui amènent à la pollution, et les solutions apportées par les énergies renouvelables. Moi-même en technologie, j’interviens plus sur la conception des objets et la simulation de leur fonctionnement : mettre une grande éolienne dans un milieu marin qui est parfois hostile est un défi technologique. A travers la construction de prototypes, je montre aux élèves que les entreprises font des choix technologiques parce qu’il y a des contraintes. Toutes les matières viennent se compléter.

Comment l’exposition sur l’éolien en mer a-t-elle été accueillie ? 

L’exposition, installée au CDI, était accessible à tous les élèves. Ils ont été répartis en binômes (deux élèves par panneau) et ont effectué un travail de restitution : ils devaient présenter le contenu du panneau aux autres élèves, ce qui a permis de les former à l’oral et de leur apprendre à maîtriser un sujet.

A titre personnel, quel lien faites-vous entre la jeunesse et les énergies renouvelables ? 

Les générations à venir seront confrontées à un devoir. Les élèves ne se rendent pas toujours compte qu’il y a une vingtaine d’année, tout le monde n’avait pas une tablette ou un téléphone portable à charger à la maison. Ils prennent conscience, au travers des objets de leur quotidien, de cette nécessité de continuer à produire plus d’électricité qu’on en consomme. Les élèves sont les citoyens de demain : la génération qui arrive ne sera pas confrontée à des dilemmes car ce sera pour eux une évidence qu’un projet de la sorte se réalise.