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Les Sauveteurs Marins aux côtés du parc éolien en mer

07/02/2017La concertation, Le projet

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Entretien croisé avec Jean-Pierre Leporc, Vice-président de la SNSM de Dieppe, et Eric Chevallier, Président de la SNSM du Tréport.

Eric Chevallier, Jean-Pierre Leporc, pouvez-vous nous présenter vos associations et votre activité ?

E. Chevallier: Les stations de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) sont des associations de loi 1901 reconnues d’utilité publique. Il existe environ 210 stations en France, qui mobilisent des sauveteurs embarqués toute l’année et des sauveteurs saisonniers sur les plages en période estivale. La station du Tréport est une station permanente, qui fonctionne 24h/24 et 365 jours par an. Pour ma part, j’ai intégré la station en 2005 et j’en suis le Président depuis 6 ans. Notre équipe compte 24 bénévoles (des plongeurs, des nageurs de bord, un formateur secouriste, un médecin etc…).

J-P. Leporc : La station dieppoise de la SNSM est actuellement présidée par Philippe Brouard. Son rayon d’intervention va de Fécamp à la Baie de Somme, un rayon d’action qui peut être étendu à Boulogne et aux côtes anglaise en cas de catastrophes majeures. Vingt sauveteurs bénévoles assurent, sous les ordres du patron Franck Richez, une assistance 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le financement du fonctionnement et des investissements de la SNSM est assuré à 80% par des dons privés, le reste provient des subventions des collectivités locales, des entreprises et des missions d’interventions de la station.

Quels rôles jouent respectivement les stations de Dieppe et du Tréport ?

J-P. Leporc : Afin d’assumer un rôle de service public pour tous les usagers de la mer, efficace, gratuit pour l’assistance à personne et payant pour le remorquage de bateau, la station dieppoise dispose d’un canot « tout temps », le Notre Dame de Bonsecours, adapté et disposant des moyens technologiques de sécurité et de recherche les plus performants.

E. Chevallier: Notre station dispose d’un bateau de 12 mètres tout équipé acheté en 2013 et d’un véhicule léger. Nous effectuons environ 50 sorties par an, dont 15 sauvetages en moyenne (le reste des sorties consiste en de la formation, notamment en lien avec la Marine Nationale pour les exercices d’hélitreuillage). La station de Dieppe dispose d’un port en pleine eau, ce qui leur permet de sortir à tout moment. Ici au Tréport, 8h par jour nous ne pouvons pas sortir en mer. A ce moment-là, c’est la station de Dieppe qui est appelée ou l’intervention d’un hélicoptère.

Mais quelle que soit la station, les bénévoles de la SNSM sont tous des individus passionnés par la mer et qui ont du temps libre à consacrer à la sauvegarde de la vie humaine en mer.

Crédits : SNSM du Tréport

Quel lien pouvez-vous faire entre votre activité et une activité du type parc éolien en mer ?

E. Chevallier : Nous devons envisager d’intervenir dans le cadre du parc éolien en mer. Nous pourrions être mobilisés pour une évacuation sanitaire ou pour remorquer des bateaux.

J-P. Leporc : Notre rôle, c’est la sécurité. Il y aura donc un lien avec le parc éolien en mer qui pourrait avoir des besoins d’assistance au sauvetage. Nous pouvons être sur le terrain en un quart heure.

Comment travaillez-vous avec l’équipe d’Eoliennes en mer Dieppe et Le Tréport (EMDT) ?

J-P. Leporc : Nous entretenons d’excellentes relations, très régulières, dans la mesure où l’on peut travailler ensemble actuellement. Les équipes d’EMDT sont très à l’écoute et nous pouvons signaler nos besoins. Nous avons notamment signé un partenariat avec EMDT pour acheter un nouveau moteur pour notre zodiac.

E. Chevallier : Au Tréport, nous rencontrons régulièrement les équipes d’EMDT avec lesquelles nous avons commencé à discuter des questions de sécurité au sein du parc éolien en mer. Nous avons également renouvelé récemment un partenariat avec EMDT qui nous permettra de financer des équipements supplémentaires sur le bateau ou pour remplacer des éléments usés.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis du parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport ?

E. Chevallier : Nous espérons entretenir un partenariat de long terme avec EMDT. Nous sommes très attentifs aux questions de sécurité en mer, et nous voulons nous préparer à cette activité nouvelle pour nous. Lorsque l’on intervient en mer, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous sommes donc très demandeurs de formations pour savoir exactement comment évoluer dans ce contexte précis. Pourquoi ne pas voir par exemple comment les activités de sauvetage en mer sont organisées dans d’autres parcs éoliens en mer ?

En tous les cas, nous sommes très heureux de connaître cette nouvelle situation si le parc est construit. Je peux même dire que l’on tirera de la fierté à intervenir dans un parc éolien en mer.

J-P. Leporc : Travailler au sein d’un parc éolien, c’est autre chose que d’intervenir sur une mer dégagée. Les modalités de nos interventions futures sont encore inconnues. Il faudrait monter une collaboration sur cet aspect, pour mettre en place des formations, des exercices conjoints sur site. Nous attendons des équipes d’EMDT qu’elles nous informent, car les règles seront différentes pour nous. Nous espérons évoluer aux côtés d’EMDT sur le long terme car nos relations avec les entreprises sont importantes pour nous.