Accueil » Décollage de la filière de l’éolien en mer en France

Nous le savons aujourd’hui, l’éolien en mer sera incontournable pour atteindre les objectifs de neutralité carbone de la France à horizon 2050, le gestionnaire français du Réseau de Transport d’Electricité, RTE, l’a rappelé dans son rapport « Futurs énergétiques 2050 ».

©Siemens Gamesa Renewable Energy

Un objectif ambitieux pour la filière française d’ici 2050

Le président de la République française, Emmanuel Macron, a d’autre part fixé des objectifs ambitieux, le 10 février dernier, en annonçant pour objectif d’atteindre une cinquantaine de parcs éolien en mer à l’horizon 2050, pour une puissance de 40 gigawatts, soit l’équivalent des deux tiers des capacités nucléaires actuelles du pays (en puissance installée). L’éolien en mer posé est aujourd’hui une énergie mature et compétitive. Elle est également plus que prometteuse pour l’éolien flottant. L’observatoire des énergies de la mer est revenu dernièrement sur les réalisations et les perspectives de développement de la filière en France, dont nous vous présentons quelques-uns des éléments clés ci-dessous.  Si vous souhaitez en savoir plus, retrouvez l’ensemble de ces informations dans une note publiée ici.

Des premiers parcs français créateurs d’emplois locaux

Ainsi, si les années précédentes, la filière de l’éolien en mer en France était dynamisée par l’export, c’est bien la construction des premiers projets nationaux issus de l’appel d’offres n°1 (Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Fécamp, Courseulles-sur-mer) qui porte la filière industrielle française, depuis deux ans. En 2021, les emplois comptent 4 859 ETP (équivalent Temps Plein) dans la filière des énergies marines renouvelables (EMR) dont 3 584 ETP dans l’éolien posé et 918 dans l’éolien flottant.  

Pour la Normandie, les EMR représentent 1 090 emplois tirés par la construction des parcs de Fécamp et Courseulles et par la présence à Cherbourg de l’usine de fabrication de pales LM Wind Power de GE Renewable Energy. La France comptabilisera, en 2022, quatre usines dédiées à l’éolien en mer : outre l’usine de Cherbourg, Siemens Gamesa Renewable Energy ouvrira les portes de son usine au Havre l’été prochain pour laquelle les recrutements ont déjà commencé. L’offre est complétée par deux autres usines en pointe de la filière à Saint Nazaire : les Chantiers de l’Atlantique qui produisent les sous-stations électriques offshores et une seconde usine GE Renewable Energy spécialisée dans la fabrication de nacelles.  

Des opportunités de croissance pour les entreprises françaises

Par ailleurs,  les  leaders de l’éolien en mer en France dynamisent tout un écosystème d’entreprises de taille intermédiaire, clusters, PME, start-ups et de R&D qui s’organisent sur le territoire. L’éolien en mer représente un véritable relais de croissance pour les entreprises venant d’autres secteurs puisque 9 entreprises sur 10 intervenant dans la filière aujourd’hui le font dans le cadre d’une diversification de leur activité. D’autre part, tous les types d’emplois sont représentés avec près de 45% des emplois de la filière occupés par des ouvriers et employés et 40% par des ingénieurs. 

Et le parc EMDT?

Le parc EMDT quant à lui arrive aujourd’hui dans une phase d’accélération puisque l’année 2022 verra l’attribution des contrats à nos fournisseurs de rang 1. EMDT reste pleinement engagé pour que les territoires de la Seine-Maritime et de la Somme bénéficient des retombées économiques du parc grâce au développement de l’écosystème de la filière éolien en mer.  

Nous vous en dirons plus dans les mois à venir !