L’installation en mer
En mer ou à terre, la construction d’un parc éolien offshore mobilise des compétences diverses et variées.

Le parc éolien marin de Dieppe Le Tréport exige à la fois l’installation d’éléments en mer et la construction à terre d’infrastructures permettant d’accompagner l’exploitation et la maintenance.
Pour acheminer l’électricité, le parc EMDT sera raccordé au réseau national de lignes de haute tension du territoire. C’est Réseau de Transport d’électricité (RTE), gestionnaire du réseau de transport d’électricité français, qui a été chargé, par l’État de réaliser ce raccordement.
Fiche technique du parc éolien de Dieppe Le Tréport :
- 62 éoliennes fabriquées par Siemens Gamesa Renewable Energy
- Puissance de chaque éolienne : 8 MW
- Puissance totale du parc : 496 MW
- Production annuelle : 2 000 GWh par an soit l’équivalent de la consommation annuelle de 850 000 personnes
- Surface de la zone de l’appel d’offres : 110 km²
- Surface de la zone du parc : 82 km²
- Distance entre chaque éolienne : 1 100 à 1 300 mètres
- Parc situé à 15,5 km du Tréport
- Parc situé à 17 km de Dieppe
- 2,7 milliards d’euros d’investissement
Le parc s’appuie sur les infrastructures portuaires françaises et européennes pour l’acheminement des pièces qui arrivent par navire et leur pré-assemblage. Les ports de Cherbourg et du Havre jouent un rôle important dans la construction du parc EMDT.
Le fonctionnement d’un parc éolien en mer
Sous l’effet du vent, les pales de l’éolienne en tournant produisent de l’électricité grâce à la génératrice contenue dans la nacelle. Cette électricité est transportée par des câbles sous-marins, jusqu’au poste électrique en mer. Elle est ensuite acheminée par Réseau de Transport d’Electricité (RTE) via un câble de raccordement vers un poste électrique à terre puis injectée sur le réseau électrique national.
La rotation démarre lorsque la vitesse du vent est supérieure à 11 km/h. Les éoliennes fonctionnent à pleine puissance à partir d’environ 40 km/h environ, et s’arrêtent automatiquement lorsque le vent dépasse 108 km/h. D’après la répartition des vents sur la zone d’implantation du parc, les éoliennes tourneront environ 90 % du temps, et fonctionneront à pleine puissance 40 % de l’année.
L’installation en mer
Les travaux en mer consistent à l’installation des éoliennes, d’un poste électrique en mer et d’un réseau de câbles sous-marins :
- installation d’une sous-station électrique en mer : ce poste électrique en mer joue un rôle crucial car il élève la tension du courant produit par les éoliennes en mer pour permettre son transport jusqu’à la côte ;
- installation d’un réseau de câbles sous-marins : des câbles sous-marins transportent l’électricité produite par les éoliennes en mer jusqu’à la sous-station électrique. Deux autres câbles de raccordement acheminent ensuite l’électricité de la sous-station vers le réseau électrique national à terre, géré par RTE. Tous ces câbles sont posés sur le fond marin ;
- installation des éoliennes en mer : les éoliennes sont installées en mer pour produire de l’électricité grâce à l’énergie mécanique du vent. Sur la zone du parc, là où les éoliennes en mer vont être implantées, le sol marin est composé de craie, une roche sédimentaire calcaire blanche. La composition du sol marin a permis de statuer sur la technique d’installation des 4 pieux soutenant la fondation ; technique de battage. Une fois arrivé sur place, le navire installe un gabarit à l’endroit de la fondation. Le marteau hydraulique bat le sol pour enfoncer les pieux à une vingtaine de mètre de profondeur. Unes fois les 4 pieux installée, la fondation jacket est ensuite inséré sur les pieux et le cimentage peut commencer. Après environ douze heures, le gabarit est retiré et les techniciens finalisent l’opération avec la pose de la pièce de transition (la pièce jaune).


