Le parc
La construction est en cours. La mise en service est prévue pour fin 2026.
Un projet énergétique majeur pour la Normandie et les Hauts de France
En juin 2014, la société Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport (EMDT), a été désignée lauréate de l’appel d’offres de l’État français pour le développement, l’installation et l’exploitation d’un parc éolien en mer au large de Dieppe et du Tréport.
Concrètement, fin 2026, 62 éoliennes d’une puissance de 8 MW chacune produiront de l’électricité grâce à l’énergie du vent. Situé à 17 km de Dieppe et à 15,5 km du Tréport, ce parc éolien en mer d’une puissance totale de 496 MW produira environ 2000 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle des 2/3 de la population de la Seine-Maritime (850 000 personnes).
La société EMDT en bref
La société Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport est un consortium constitué de trois actionnaires : Ocean Winds (60,25%), Sumitomo Corporation (29,5%) et La Caisse des dépots (9,75%).
Ocean Winds, entreprise spécialisée dans l’énergie éolienne offshore, est l’actionnaire majoritaire. Elle est détenue à parts égales (50-50) par ENGIE, 1er fournisseur de gaz et d’électricité verte en France, et par EDP Renewables (EDPR), 4e plus grand producteur d’énergie éolienne dans le monde, basé à Madrid. Ocean Winds développe, finance, construit et exploite des parcs éoliens en mer partout dans le monde.
Où en est
le projet ?
Après dix années de développement et de concertation entre les riverains et les pouvoirs publics, la construction du parc éolien en mer de Dieppe Le Tréport a débuté en janvier 2024 pour 2,5 ans de chantier.
Janvier 2024
La construction du parc éolien de Dieppe Le Tréport démarre. Une première phase de préparation du sol avec la pose des protections anti-affouillement. Ces travaux consistent en la pose de granulats en deux couches aux emplacements destinés à accueillir les pieux des fondations. Une deuxième couche dite « d’armure » sera déposée lorsque la totalité des pieux sera installée.
Juin 2024
Les quatre pieux destinés à recevoir la fondation de la sous-station électrique en mer ont été posés.
Aujourd’hui
Cinquante quatre positions sont complètes, les 4 pieux pouvant accueillir la fondation de la sous-station électrique sont installés.
Fin 2026
62 éoliennes seront en fonctionnement.
Un dialogue continu avec les citoyens
À l’attribution du marché en 2014 et pendant les dix années qui ont suivi, le développement du parc éolien en mer de Dieppe Le Tréport s’est déroulé dans un dialogue continu entre la société Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport (EMDT) et les services de l’État, les élus des collectivités locales, les usagers de la mer, les acteurs socio-économiques, les associations environnementales et les citoyens, avec deux étapes majeures :
1- Un débat public en 2015 :
Du 24 avril au 31 juillet 2015, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) a organisé un débat public pendant lequel les acteurs locaux ont pu exprimer leurs attentes. Le maître d’ouvrage a répondu à leurs questions.
Dans cet esprit de concertation, la société Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport (EMDT) a organisé également plusieurs rencontres publiques sur le territoire.
Par ailleurs, de nombreux outils ont été déployés par l’équipe de développement du projet basée à Dieppe afin d’informer sur le chantier et son avancement, de répondre aux questions qu’il suscite, de faciliter le dialogue avec les acteurs locaux, de solliciter les avis et propositions de chacun pour élaborer un projet respectueux du territoire.
2- Une enquête publique en 2018 :
Du 16 octobre au 29 novembre 2018 s’est tenue l’enquête publique sur le projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport. Pendant six semaines, le dossier complet du maître d’ouvrage, dont son étude d’impact environnemental, ont été mis à disposition du public.
La commission d’enquête a rendu son avis favorable sur le projet, voté à l’unanimité par les cinq membres. Téléchargeable dans son intégralité sur le site de la Préfecture, il est assorti des deux réserves suivantes :
- La désignation collégiale d’un médiateur et ses modalités de financement pour accompagner la mise en œuvre d’un schéma de compensation entre les Comités Régionaux des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de Normandie et des Hauts-de-France et la société Eoliennes en Mer Dieppe-Le-Tréport (EMDT) et le rétablissement de discussions constructives dans le respect des rationalités de chacune des parties.
- La reprise dans l’arrêté préfectoral d’autorisation des engagements du maître d’ouvrage en s’assurant de l’association des parties prenantes et de leur faisabilité (liste à retrouver ici).
Les atouts de l’éolien en mer
L’éolien en mer présente de nombreux atouts :
- un gisement important, permettant de remplir à horizon 2050 l’équivalent d’environ un quart des besoins en électricité en France ;
- une grande productivité, avec un facteur de charge* de 45 % en moyenne ;
- une technologie faiblement émettrice de CO2 (facteur d’émission entre 13 et 19 g eq CO2/kWh produit) ;
- une technologie toujours plus compétitive puisque le dernier appel d’offres éolien posé a été attribué à un tarif de 45€/MWh ;
- une technologie créatrice d’emplois, avec plus de 7 500 emplois dans le secteur en France.
*Mesure de l’efficacité d’une installation de production d’énergie, exprimée en pourcentage.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre en France
En France, face à l’urgence climatique et en cohérence avec les objectifs européens, la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 et la loi énergie-climat de 2019 ont fixé des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de diversification des sources d’énergie.
L’objectif de neutralité carbone* en 2050 et l’objectif de 33 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie en France d’ici à 2030 ont ainsi été inscrits dans la loi.
Pour l’électricité, cela correspond à un objectif de 40 % de la production d’origine renouvelable en 2030. L’éolien en mer est une des énergies renouvelables qui permettra à la France d’atteindre cet objectif en matière de transition énergétique. L’énergie éolienne participe aussi à la diversification du mix énergétique français et contribue à le rendre plus résilient face aux crises des énergies fossiles.
Afin de développer l’éolien en mer, l’État a pour objectif d’installer et de mettre en service 50 parcs éoliens, représentant au total 40 GW d’électricité produite, d’ici à 2050 (discours du président de la République à Belfort le 10 février 2022).
*Équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et ce que notre territoire est capable d’absorber grâce notamment aux puits de carbone (forêts, prairies, sols agricoles, zones humides…).