Le Groupement d’Intérêt Scientifique Eolien en Mer du parc de Dieppe Le Tréport
Le 3 février 2020 était lancé à Dieppe le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) Eolien en Mer du parc de Dieppe Le Tréport. Inédite à l’échelle d’un parc éolien en mer en France, la création de ce GIS s’est donnée pour objectif de renforcer les connaissances scientifiques du milieu marin, en y associant les acteurs du territoire, ce tout au long de la vie du parc. Un an plus tard, où en est-on ?
Le GIS est un réseau de recherche collaborative dont les objectifs sont d’accompagner les suivis environnementaux du parc éolien en mer, d’améliorer les connaissances environnementales et socio-économiques en Manche Est et de partager les résultats de ces études au grand public et à la communauté scientifique.
Après la réunion de lancement du 3 février 2020, le Comité de Pilotage et le Conseil Scientifique se sont réunis à plusieurs occasions afin de définir plus en avant les processus de travail du GIS et les études à mettre en place dans les années à venir. De plus deux réunions plénières, en juillet et septembre 2020, ont permis aux membres du GIS d’évaluer et rendre leurs avis sur les protocoles des suivis environnementaux qui serviront à établir l’état de référence du parc.
Ces réunions ont permis d’identifier trois études complémentaires des suivis environnementaux du parc, qui commenceront dès 2021. Tout d’abord cinq colonies naturelles (c’est-à-dire non-urbaines) de goélands seront recensées, afin d’estimer la quantité de nids sur une surface donnée. Ce recensement durera au moins 8 ans et sera mis en relation avec celui des colonies urbaines. Ensuite des analyses d’« ADN environnemental » seront effectuées sur les fèces de phoques, ce qui permettra de tester cette technique pour obtenir des informations supplémentaires sur le régime alimentaire de ces mammifères marins. Enfin, une autre analyse d’« ADN environnemental » sera réalisée dans des échantillons de plancton, afin d’améliorer les connaissances sur ce compartiment, notamment sur la présence d’espèce au stade d’œufs et larves.
Deux études plus importantes vont aussi faire l’objet d’appels à projet et commenceront en 2022. La première sera une étude des réseaux trophiques (ensemble des chaînes alimentaires) et de leur évolution avec l’implantation du parc, mais aussi à plus large échelle en relation au réchauffement climatique. La deuxième concernera les chauves-souris et l’évaluation de possibles migrations vers l’Angleterre à l’aide d’outils génétiques et acoustiques.
Enfin, un partenariat sera noué avec le projet OWFSOMM de France Energies Marines, portant sur la combinaison de données multi-capteurs pour le suivi de la mégafaune marine dans la cadre du développement des parcs éoliens en mer.